Une petite surprise nous attendait au moment de quitter les pépinières...
Pour conclure cette journée, Monsieur Peigné, qui nous a si gentiment guidés tout le long de cette visite, nous a proposé de choisir une plante, parmi les six qu'il nous a présentées, non encore commercialisées, pour la tester dans notre jardin.
J'ai eu un coup de foudre pour l'une d'elle, toute de délicatesse vêtue, une timide aux fleurs mouchetées d'orchidée, un Tricyrtis formosa "Pink Freckles"® , qui me faisait les yeux doux...Le déluge qui s'est abattu en fin d'après-midi ne m'a permis de planter ma belle que dimanche matin, devant le mur érigé par mon voisin : elle y sera à l'ombre puisque c'est ce qui semble lui convenir...Elle aime bien l'humus : je lui ai fait une petite couette de feuilles mortes ... Depuis, je lui rends visite tous les jours ! Elle a vaillamment supporté la pluie et le vent de cette semaine, ce qui ne l'a pas empêchée (ô la mignonne !) d'ouvrir peu à peu ses fleurs encore en boutons...
J'ai rapporté aussi une autre petite merveille , toute nouvelle elle aussi, une sauge pourpre qui fait du charme, , la coquine, à tous les visiteurs qui viennent chez moi ! "Oh ! c'est une sauge ? Qu'elle est belle" ! Oui, elle est belle ! C'est la Salvia hybride "Amistad" ® .
Il faut dire qu'au soleil, sa couleur est irrésistible !
Et malgré les mauvais traitements que lui infligent pluie et vent, au moindre rayon de soleil, elle a des nouveaux admirateurs...
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...abeilles et boudons qu'elle attire au fond de ses longs calices pour mieux les saupoudrer de pollen...
et l'opilion curieux aux longues pattes et au dos de bouclier africain...
Des plantes à tester donc et dont je vous donnerai des nouvelles !
"Plante bleue" *, vous connaissez ? En lisant ce terme pour la première fois, j'ai imaginé un hybride entre la plante verte et la fleur bleue... je plaisante, et je ne connaissais pas ce label avant samedi dernier, lorsque j'ai été conviée, via mon blog, avec quatre autres blogueuses, (de Belgique, Maine-et-Loire, Alsace) à participer à une journée de découverte des Pépinières du val d'Erdre, en Loire-Atlantique. Ces pépinières ont la certification "Plante bleue" et la journée avait pour but de nous faire découvrir les pépinières et ce label... |
J'ai visité avec un grand intérêt cet espace dédié à "l'élevage" des plantes , mais aussi à la protection de l’environnement.
Que savons-nous des plantes que nous achetons en jardineries, chez les paysagistes, à l'occasion des foires aux plantes...? Rien, rien ne nous indique comment ces plantes ont été cultivées, d'où l'idée de ce label "Plante bleue" qui est un peu à l'horticulture ce que les labels" bio", "agriculture raisonnée" etc... sont à la culture des fruits et légumes.
Les pépinières du val d'Erdre, qui ont ce label depuis 2011, sont immenses : 130 ha répartis sur trois sites, dont 95 ha de plantes en pleine terre, accessibles aux professionnels et aux particuliers. |
Tout au long de la journée, nous avons découvert, dans les Pépinières du val d'Erdre, la mise en applications des principes qui conduisent à ce label "Plante bleue". Une pépinière n'est pas un jardin : la concentration des plantes entraîne aussi concentration de parasites, insectes, champignons qui peut vite devenir fatale aux plantes. Si dans un jardin, la meilleure protection est l'équilibre naturel, ici, il convient d'avoir les conditions propices à une bonne résistance des plantes pour éviter les problèmes, et ici, cela ne s'obtient pas à coups de pesticides...
D'abord, la gestion de l'eau
Ce que vous voyez là est l'un des "bassins" (je dirais plutôt des "étangs" !) qui servent à l’arrosage des cultures.
L'eau de pluie qui tombe sur les "serres" est récupérée ... |
...rejetée dans les bassins, tandis que celle qui provient de l'arrosage des plantes est filtrée dans trois bassins de lagunage :
Pour économiser l'eau, un système de goutte à goutte a été installé, tandis qu'à titre expérimental, des sondes placées dans des pots permettent de connaître le moment où la plante a besoin d'eau.
(Pour les jardins, il existe aussi des systèmes à placer sur des bouteilles et qui donnent aux plantes leur ration d'eau lorsqu'on s'absente l'été. Quant à la récupération d'eau, elle se pratique de plus en plus !)
La fertilisation
Pour les plantes en pots, on n'échappe pas aux engrais (engrais enrobés ou engrais organiques), tandis que pour les plantes de pleine terre, eh bien , comme dans nos jardins, les pépinières pratiquent la culture d'engrais verts, utilisent le broyat des tiges élaguées, de l'engrais organique et du fumier de bovins.
La protection des cultures
C'est un chapitre délicat, car, comme nous en avons discuté ce samedi, les plantes de pépinières sont plus exposées que celles des jardins.
Les produits phytosanitaires ont diminué de moitié ; plantes le plus "aérées" possible , paillage, ensemencements de fleurs aux abords pour favoriser les auxiliaires : des ruches sont là pour attester que les abeilles se portent bien, peuvent se nourrir et ...produire du miel (30 kg à la dernière récolte !!!). |
Mon moment préféré : après un sympathique buffet champêtre en plein air, nous avons eu droit à l'observation de toutes les petites bêtes protectrices du jardin. Sans parler des oiseaux ou des papillons, nous avons pu observer à la loupe tous les insectes amis du jardinier, prédateurs d'autres insectes plus dangereux pour les plantes!
Studieuses les blogueuses ! |
On l'oublie, mais chaque enquiquineur (je parle des insectes grignoteurs de nos chères plantations !) a, dans la nature, son prédateur ! La nature est parfaite...si on ne la contrecarre pas, et si, pour une raison de faciès ou sans raison aucune, on n'élimine pas à l'aveuglette telle minuscule bestiole qui va peut-être sauver notre plante infestée !
Chaque insecte nuisible a son ou ses prédateurs, sauf...s'il a été importé d'un pays lointain ! C'est le cas de la pyrale du buis. Les pépinières du Val d'Erdre utilisent des pièges (garnis de phéromones) pour repérer les éventuels envahisseurs (ici, justement, un piège pour détecter la présence de la redoutable pyrale du buis). |
Quant aux désherbants, ils sont bannis et remplacés par le désherbage mécanique entre les rangs, par une mise en herbe (trèfle, bon pour les abeilles) entre les serres et...par de jolies chèvres qui s'occupent des abords des"bassins"...La pluie a remplacé le beau temps l’après-midi et a un peu perturbé mes prises de photos ! Pas de portraits de biquettes donc ! Et pourtant, elles avaient d'adorables chevreaux !
A cause de la pluie, c'est en voiturette (électrique) que nous avons terminé la visite pour avoir un aperçu de...
...la récupération des déchets
Les déchets végétaux sont mis au compost, la ferraille et les bâches sont recyclées, les containers sont récupérés (y compris ceux des clients) et réutilisés.
Economies d'énergie
Un système perfectionné de doubles parois des bâches qui couvrent les "tunnels" et un système d'ouverture automatique en fonction du temps qu'il fait, permettent de ne pas chauffer les serres. |
Un (joli) moulin, présent sur le domaine a été réhabilité et produit de l'électricité. Grâce à elle et grâce à l'économie réalisée dans les serres, les pépinières se suffisent presque à elles-mêmes. |
Les pépinières, toujours pour économiser l'énergie, favorisent l'achat local de jeunes plants.
Elles ont mis l'accent sur la culture des magnolias, camélias et érables japonais, en collaboration avec la ville de Nantes, travaillent aussi (le label "Plante bleue' comprend également un volet social ) avec des lycées agricoles de la région...
magnolia à grandes fleurs
J'avoue être repartie de cette visite avec un bel optimisme : voir des professionnels travailler dans le respect de la nature m'a ragaillardie ! En 2020, les pesticides seront interdits aux particuliers . J'ose espérer que de plus en plus de professionnels se les interdiront aussi ! Le label "Plante bleue" me semble une belle avancée dans ce domaine !
Et enfin, pour conclure...
...à suivre dans le prochain article !
*"Plante Bleue est une « certification qui garantit des pratiques de productions respectueuses de l’environnement à travers 7 thématiques» détaillées dans l'article.
Ce label est délivré par Valhor Val'hor est "l'Interprofession de l'horticulture, de la fleuristerie et du paysage" (le site)
Le bateau bouge, les goélands se pressent en criant autour de lui, j'essaie de prendre des photos, mais...je règle tout manuellement et cela demande un certain temps... résultat, une série surexposée complètement ratée...C'était lors de la sortie en mer, des dauphins et des fous de Bassan...ici
Mais, je leur trouve un petit air de dessins ou de gravures à ces photos ratées et...je les ai gardées parce que , bizarrement, et bien...je les aime bien !!!
Voici donc "les goélands surexposés", petite série ratée !
Rois de l'automne ? Pas si sûr pourtant ! Les dahlias et cosmos ne laissent pas leur place , heureux de profiter du soleil généreux qui oblique ses rayons depuis le début de septembre, pour mieux caresser les fleurs de l'automne naissant.
Et puis, les fleurs de l'été s'étirent encore un peu sous la douce chaleur d'octobre : quelques roses, les hélianthes, les gaillardes, une timide fleur de phlox, les zinnias qui ne s’essoufflent pas..
Les capucines n'ont jamais été aussi belles, les anémones du japon sont toujours là, tout comme les balsamines ; quelques roses trémières refleurissent. Le jardin a peu changé depuis un mois, mais s'est enrichi de la floraison des asters.
Violets, rose clair, rose foncé
simples ou doubles, plus roses ou plus bleus...ils se déclinent aussi en blanc, légers comme des ailes de papillons...
Et si la reine du jardin en octobre était tout simplement la lumière ? Sur les asters...
sur les hélianthes et les cosmos
sur les anémones du japon, mais aussi par un balayage subtil, sur la bruyère,ou la sauge bleue qui refleurit tout à coup dans le faisceau du projecteur...
Revoir : L'automne-été au jardin
Quand nature rime avec littérature, à découvrir... un hymne à l'Homme, un hymne à la Nature...
Dans ce roman, l'auteur, qui puise sa source au sein même de sa profonde communion avec la nature, nous " chante", à travers des descriptions époustouflantes , une écriture dense, et un enthousiasme de chaque seconde, l'osmose de l'homme et de la nature.
En cette période de perte de conscience généralisée de ce lien et des errances humaines, un livre rare, un livre qui élève l’âme et nous fait prendre conscience, avant qu'il ne soit trop tard, du seul chemin possible si l'on veut que survive notre civilisation.
A mettre entre les mains de tous les déprimés !
Un petit ruisseau à truites coule au pli secret d’un vallon des Pyrénées. C’est le ruisseau de Romain. C’est à lui, à sa musique, à la flore, à la faune de son lit ou de ses rives, à toutes ses magies que ce pêcheur lyrique de 19 ans choisit de venir confier sa peine par un beau dimanche de printemps. De l’aube au crépuscule, un dialogue se déroule alors au bord du Roucoule (c’est ainsi que le jeune homme a baptisé son ruisseau) entre la riche fantaisie d’un univers intérieur et l’authenticité, la vitalité du monde presque sauvage qui l’entoure. Dialogue fascinant, dialogue fécondant. La peine, petit à petit, y fera place pour Romain à la jubilation profonde d’entendre chanter à nouveau la Vie au fond de soi. Le précieux message du Roucoule, dès lors, l’accompagnera tel un charme et un viatique.
Ce livre solaire est un voyage entre l’intime et le sauvage, dans lequel la passion de la nature, le sentiment de communion au monde, s’affirment sources inépuisables de plénitude.
Je ne résiste pas à l'envie de vous livrer quelques extraits du livre:
"Aujourd'hui, le jeune homme se perdait dans les profondeurs de l'eau mouvante en contemplant la vasque qui s'arrondissait à ses pieds. Tant de mystère dans la transparence ! Un rêve d'été et de baignade le gagnait. Plus tard en saison, il quitterait son harnachement de Don Quichotte et se tremperait nu comme un ver dans l'eau vierge du Roucoule. Libre de ses mouvements dans ce costume d'innocence, il ferait corps avec le ruisseau ; son amour pour lui serait enfin physique. Cela, c'était la volupté. Mais il y avait plus. L'espace d'un instant, dans son désir de communion avec tout ce qui n'était pas lui, Romain se laverait de son humanité. L'eau baignerait son corps sans secrets comme une algue abandonnée à son ressac. L'espace d'un instant, il serait véridique comme la truite, il s'affranchirait de la distance que l'homme met entre la création et lui et dont ses vêtements sont comme l'emblématique aveu. Vêtements, pénitence qui s'attache à l'homme pour son impureté et son orgueil, à la façon de ces couleurs criardes qui parent certains insectes et mettent en garde sur leur toxicité..."
Ceux qui connaissent l'artistique patinage des gerris sur les mares apprécieront l'extrait suivant !
"Des gerris patinaient près de là dans un creux d'eau que la dernière crue avait abandonné en marge du lit. Singuliers personnages que ces gerris ! Comme Jésus en d'autres temps, mais en réitérant son exploit avec un naturel confondant, les bestioles marchaient sur l'eau. Cela ne semblait pas les troubler outre mesure. Placides, elles se laissaient dériver dans l'invisible courant de la flaque pour le remonter soudain à grandes enjambées de leurs pattes de siège curule. La plus épidermique des susceptibilités les envahissait alors, elles se fuyaient l'une l'autre comme la peste quand, sans crier gare, leur rêve sur l'eau doucement mouvante les reprenait. Et de nouveau c'était l’engourdissement béat, jusqu'à la prochaine crise d'activité. "
Un livre à lire sans hâte, à savourer...
"Par Enchantement"
Nicolas Brisson
En vente 19 € à la librairie Coiffard , rue de la Fosse à Nantes, ou auprès de l'auteur ( port 4,65 €). Contact : 06 51 27 02 87
"C'est l'automne", proclame haut et fort le calendrier ! "C'est l'automne" soupirent en tournoyant les feuilles jaunies du bouleau, ! "Oui, chic, c'est l'automne " respirent en étalant au soleil leurs corolles blanches, les anémones du Japon ! "Pas de doute", c'est l'automne de nos soleils dansent les hélianthes !
"Eh là , eh là, pas si vite ! C'est encore l'été" , s'écrient les cosmos qui n'ont pas envie de laisser leur place ! "Nous sommes toujours là", proclament zinnias, hellénies et gaillardes ! "Et nous, et nous", s'écrient mes copines capucines..".attendez-nous !!!"
"Moi aussi" dit timidement l'onagre... |
"Et, oh, pardon mesdemoiselles si ma couleur jure un peu avec la vôtre, mais.. je suis toujours là ! vous vous souvenez de moi ?
(clématite Rébecca)
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"Peuh ! vous voyez bien que c'est l'automne-été", proclament le soleil, les dahlias, les balsamines et toutes les belles qui généreusement fleurissent jusqu'aux gelées !
"Oui, et bien nous, nous attendons un "vrai" automne se font prier les asters, ne soyez pas si pressés!